L’écoconception est sur toutes les lèvres, dans beaucoup de têtes mais on peine encore à en dresser un cahier des charges précis. C’est ce que nous cherchons à faire, en toute humilité, afin de passer d’une ambition légitime à une systématisation nécessaire.
B Side n’est pas la première agence à réfléchir à cette question. D’ailleurs, bon nombre de projets de communication écoconçus ont un mérite : on voit vite qu’ils le sont. L’écoconception web ou print vue comme une fin en soi amène très vite vers des choix graphiques si radicaux qu’ils peuvent s’avérer contre-productifs. La sobriété se transforme en austérité, et c’est l’efficacité du support qui est remise en question. Pour le dire autrement : le beau a une utilité, c’est qu’il attire. Et attirer c’est indispensable si l’on veut embarquer.
Par ailleurs, B Side ne voudrait surtout pas d’une écoconception VIP : celle réservée aux clients écolo de bout en bout, et qui permet à une agence de montrer pattes vertes quand le reste de sa production peut poser question. Pourquoi réserver l’écoconception aux clients qui écoconçoivent ? La communication responsable ne doit pas s’arrêter aux portes de la vertu, c’est l’économie toute entière qu’il faut adapter, sans quoi tous les efforts mis en place seront vains.
Ne pas sacrifier le beau tant qu’il est utile, ne pas réserver l’écoconception aux plus vertueux. On a su ce qu’on ne voulait pas, restait à trouver ce que nous souhaitions. Pour être honnêtes, on a longtemps cherché. A chaque projet, si l’envie d’écoconcevoir un outil de communication était présente, les mêmes « oui mais » revenaient avec elle. Car le problème, c’est qu’à trop vouloir être parfaits, on a fini par faire de la feuille blanche l’outil le plus écoconçu qui soit.
Notre erreur en fait, a été de ne vouloir écoconcevoir que certain projet, de faire de l’écoconception une option. Car en se laissant le choix, on laissait l’écoconception dans le champ de l’utopie à atteindre et surtout à remettre à plus tard. Mais mieux vaut un petit pas sur 100 projets que 100 pas sur un gros. C’est ce que nous avons compris.
La première des choses que nous prenons en compte : c’est le sujet. Avant d’écoconcevoir, il faut écoréfléchir. Un projet de communication inutile écoconçu reste inutile. La première étape de l’écoconception est donc, pour nous, de requestionner et de déconstruire chaque demande de nos clients pour être sûr d’en comprendre les véritables enjeux. Mais une fois ceux-ci mis sur la table et partagés avec le client, le sujet reste entier.
Voir : notre questionnaire d’utilité.
Et notre position est aujourd’hui plus radicale que jamais, parce que nous l’avons voulu réaliste : notre ambition est d’écoconcevoir 100% de nos projets.
Pour cela, nous avons réfléchi à une écoconception qui prennent en compte chaque maillon de la chaine de valeurs et propose des critères applicables à chaque fois, de la relation avec nos clients et partenaires à la consommation par les publics finaux. Ce cahier des charges n’est pas une option, c’est aujourd’hui un préalable indispensable pour travailler avec nous. Il est exigeant car il s’applique à l’ensemble des projets de communication.